Monsieur N., ancien ouvrier du bâtiment, continue à bricoler malgré son pacemaker.
Monsieur N. a toujours été un homme dur à la tâche. Sur les chantiers, il ne s'est jamais plaint; le froid, la pluie ou la canicule ne l'ont jamais arrêté.
Seuls de sérieux problèmes cardiaques l'ont obligé, il y a trois ans, à prendre une retraite qu'il savait trop modeste pour faire vivre sa famille.
Malgré le pacemaker qui lui a été posé, il a continué à faire quelques bricoles. "Je ne peux pas rester les bras croisés", dit-il.
Sa femme s'inquiète de le voir encore monter sur des échelles ou porter des charges lourdes. "Il va finir par se tuer au travail", se lamente-t-elle.
Mais Monsieur N. a besoin de se sentir utile. Ces petits travaux lui rapportent un complément de revenus indispensable et maintiennent son estime de soi.
Je viens régulièrement contrôler son pacemaker et surveiller son état cardiaque. Les paramètres sont stables, mais je dois sans cesse le rappeler à la prudence.
"Docteur, il faut bien que je fasse bouillir la marmite", justifie-t-il ses excès d'activité.
Cette génération d'ouvriers a du mal à accepter l'inactivité. Le travail fait partie de leur identité profonde.
Nous essayons de trouver un équilibre entre ses besoins psychologiques et les impératifs médicaux.
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