Il y a des lieux qui ne se présentent pas avec des slogans, des budgets ou des chiffres.Des lieux qui ne s’expliquent pas avec des tableaux Excel mais avec des regards, des gestes, des fenêtres ouvertes sur un peu d’espoir.Aux Moulins, il existe un endroit comme ça : l’association ADAM.On pourrait dire que c’est une structure de proximité. Une association de quartier.Mais ce serait tellement en dessous de la vérité.Parce qu’ADAM, ce n’est pas une structure.C’est une respiration dans un monde qui étouffe.Là où l’humain passe avant toutChaque jour, des enfants, des collégiens, des parents, des jeunes qui hésitent encore sur leur chemin… tous poussent la porte. Parfois timidement, parfois épuisés, parfois juste en quête d’une direction.Et ils trouvent, non pas des bureaux, mais des personnes : des voix qui rassurent, des épaules qui tiennent, des mains qui montrent la route.Une équipe qui ressemble au quartier, qui le connaît, qui le comprend et surtout, qui croit encore que la solidarité n’est pas un mot d’époque révoluL’équipe ,les visages qui portent ADAMIl y a Robert Senghor, celui qui veille sur l’administratif, le financier, les ressources humaines autrement dit, celui qui tient la barque, même quand la mer est mauvaise.Jessie Lepoivre, la codirectrice générale en charge des opérations et de la coordination des projets, toujours entre mille urgences, mille responsabilités, mais toujours là où les gens ont besoin qu’elle soit.Il y a José Pelluau, qui accompagne vers l’emploi — là où parfois se joue la dignité d’un adulte, la chance d’un foyer, la possibilité de se relever.Leïla Gharbi, médiatrice sociale, passeuse de droits, celle qui aide à traverser ce labyrinthe administratif qui peut étouffer une famille entière.Badr NasserDine, animateur du Conseil Citoyen et du Fonds de Participation des Habitants, qui redonne une voix à ceux qui pensent ne plus en avoir.Jean-Yves Yao et Vianney N’Zi, les coordonnateurs des Bataillons de la Prévention, Ariane et Moulins — ceux qui sont sur le terrain, vraiment, à l’écoute des jeunes, des parents, des rues qui parlent sans faire de bruit.L’épicerie sociale, elle aussi, a ses visages :Jocelyne Tavares Dos Santos, la coordinatrice, et Marie Thielscher Donato, l’adjointe. Elles ne distribuent pas seulement de la nourriture — elles distribuent de la dignité.Il y a aussi Houléye Saidou, directrice adjointe de l’accueil collectif des mineurs, celle qui protège l’enfance, la vraie.Et Melissa Crisanto, coordinatrice du dispositif éducatif REBOND, qui porte bien son nom : donner l’élan, l’impulsion, le mouvement vers l’avant.Tous ces noms, ensemble, c’est ADAM.Tous ces humains, ensemble, c’est une chaîne qui ne rompt pas.Au-delà du social : un acte politiqueLa politique, la vraie, celle dont on parle rarement, ce n’est pas dans les débats télé qu’on la voit.Elle est ici.Elle est dans un enfant qui réussit un contrôle parce qu’on l’a aidé à faire ses devoirs.Elle est dans un jeune qui n’abandonne pas l’école parce qu’un éducateur a pris cinq minutes de plus.Elle est dans une mère de famille qui comprend enfin une démarche et retrouve un peu d’air.Elle est dans un habitant qui ose participer à la vie citoyenne, grâce à ceux qui lui tendent la main.ADAM fait plus que soutenir :ADAM corrige les injustices que l’État, parfois, laisse traîner.ADAM répare là où la société casse.ADAM compense ce que la politique oublie.C’est ça, la politique subtile :faire chaque jour ce que d’autres promettent sans jamais faire.Pourquoi il faut les soutenirParce qu’ils sont essentiels.Parce qu’ils créent de la stabilité là où tant de choses vacillent.Parce qu’ils protègent les enfants, les jeunes, les familles sans caméra, sans campagne, sans slogan.Et parce qu’un jour ou l’autre, on a tous besoin de quelqu’un qui nous dit :“Tu n’es pas seul. On va regarder ça ensemble.”ADAM le fait. Tous les jours.Et ça mérite d’être dit, partagé, soutenu.

Écrit avec respect, émotion et conviction.

✍️Lucie Marchese