Une histoire humaine dans les Alpes-Maritimes.


On pourrait croire que la politique n’est que décisions, réunions et discours. Mais suivre Christian Estrosi sur le terrain, c’est sentir l’homme derrière le rôle. Ses gestes, ses regards, sa manière de marcher dans les rues de Nice ou de s’arrêter pour écouter un commerçant, une habitante ou un jeune inquiet de l’avenir, racontent une autre histoire : celle d’une attention sincère au territoire et aux gens qui y vivent.


Fin des années 1980 – La rencontre

Je me l’imagine dans un petit bureau, papiers éparpillés, téléphone qui sonne sans arrêt. Estrosi accueille Éric Ciotti, jeune diplômé sérieux, concentré, presque timide, mais déjà animé d’une énergie précise. Estrosi ne lui offre pas seulement un poste : il lui transmet sa confiance, sa méthode, sa manière de voir la politique comme un service concret, et non comme un simple jeu de pouvoir. Ce geste, simple mais réfléchi, va conditionner des années de collaboration.


Années 1990 – Sur le terrain

Dans les marchés de Nice, on les voit parfois marcher côte à côte. Estrosi s’arrête, serre des mains, écoute attentivement une commerçante qui se plaint de travaux trop longs, ou un habitant inquiet de la sécurité de son quartier. Ciotti note, analyse, apprend. Mais c’est Estrosi qui capte les nuances, qui comprend les priorités réelles des gens, qui ajuste et agit. Il y a cette impression que chaque geste est pensé, chaque déplacement est réfléchi pour produire un impact concret.


2001-2008 – L’âge d’or du duo

Estrosi devient maire, puis président du Conseil général. Ciotti est son bras droit. Je les imagine en réunion tard le soir, café chaud sur la table, cartes et dossiers étalés devant eux. Les décisions se prennent dans la discussion, mais toujours avec un souci humain. Quand un projet de quartier est validé, Estrosi ne se contente pas de signer des papiers : il suit les chantiers, parle avec les ouvriers, explique aux habitants ce qui change et pourquoi. Ciotti observe, conseille, mais c’est Estrosi qui incarne cette proximité.


2007 – L’ascension de Ciotti

Ciotti devient député. C’est une étape importante, mais Estrosi reste la figure qui structure et prépare. Dans les couloirs, on sent l’influence discrète mais persistante du mentor, qui a su transmettre son expérience, sa rigueur et sa méthode de travail.


2010 – Le premier tournant

Les ambitions personnelles et certaines divergences apparaissent. Mais sur le terrain, Estrosi continue d’être celui qui écoute, qui ajuste, qui agit pour les habitants. Quand il marche dans la ville, il n’est jamais seul avec son rôle : chaque geste reflète une considération humaine, une attention réelle à ce qui se passe.


2014-2017 – La rupture visible

Les chemins s’éloignent. Les divergences deviennent publiques. Mais Estrosi reste fidèle à ses engagements et à ceux qui lui font confiance. Il continue de suivre ses projets, de rencontrer les habitants, de se déplacer dans les quartiers, même quand les tensions politiques sont fortes. Sa constance apparaît dans le concret, dans le quotidien.


2022-2025 

 Trajectoires affirmées

Aujourd’hui, chacun suit son chemin. Mais l’empreinte d’Estrosi reste visible : dans la ville, dans les services publics, dans la confiance des habitants. Cette histoire n’est pas seulement politique : elle est humaine. Elle rappelle qu’au-delà des alliances, des rivalités et des ambitions, ce sont les gestes, l’écoute et la constance qui marquent durablement un territoire et ceux qui y vivent.


Marcher aux côtés d’Estrosi, même dans l’imaginaire, c’est sentir que la politique peut être concrète, réfléchie, humaine. Que derrière chaque décision, chaque rencontre, il y a un homme attentif, fidèle à ses engagements, et profondément connecté aux réalités de sa ville et de ses habitants.

✍️Lucie Marchese